LA PRESSION MONTE !

Publié le 10 Décembre 2016

LA PRESSION MONTE !

Le 13 avril 2014, nous étions à Divion plusieurs centaines de manifestants à s’opposer au projet de forage pour évaluer les possibilités d’extraction du gaz de couche dans notre sous-sol. Si la montée d’une forte opposition a contraint les partisans du gaz de couche à mettre en sourdine leur projet, la vigilance s’impose, des intérêts financiers sont en jeu.

        On parle pour notre région, c’est-à-dire l’ancien bassin minier ouest de gaz de couche ou de houille, comme pour les gaz de schistes, il faut forer entre 500 et 1500m, provoquer des fissurations  qui vont libérer le gaz contenu dans les couches de charbon. Ce gaz est bien connu de l’ancienne corporation des mineurs , il portait le nom de « grisou ». C’est toujours ce même gaz qui s’échappe des anciennes galeries de l’ex bassin minier et qui est toujours récupéré. C’est  même une nécessité  pour des raisons de sécurité et de pollution , de récupérer ce gaz. Le système devrait même être amélioré prochainement et fournir une petite production d’électricité  pour alimenter le réseau EDF . L’opération est certes peu rentable mais elle doit être poursuivie.

      Pour la fracturation des couches de charbon pour l’extraction du gaz, les risques sont bien réels. Nous n’avons aucune certitude que les forages ne vont pas traverser ni polluer les nappes d’eau si précieuses pour les habitants. On  ne peut prévoir  les effets indirects des fracturations, nous ne sommes pas à l’abri de mini-séismes. De plus, de l’avis des géologues et des spécialistes notre sous-sol à une géologie totalement bouleversée, les couches de charbons ne sont pas régulières et elles sont souvent faites de ruptures importantes. L’exploitation sera donc difficile et dangereuse. En Australie, pays qui pratique l’exploitation du gaz de couche depuis les années 2000, les riverains des puits sont sujets aux maux de tête, saignements de nez et irritations de la peau.

         Le choix de Divion est loin d’être anodin. Aux dires des mineurs qui exploitaient ce secteur, le charbon était très grisouteux c’est-à-dire chargé en gaz et de vastes zones, pourtant prometteuses sont restées inexploitées vers l’ouest. La catastrophe au puit de la Clarence  du 3 septembre 1912  faisant  79 morts suite à une explosion de grisou nous rappelle que ces charbons sont bien remplis de gaz.

        Au-delà de toutes considérations sécuritaires nous nous devons de mettre un terme à cette énergie dite « carbonée ». L’humanité, notre planète n’ont rien à gagner d’une telle exploitation. Si nous parlons emploi, le développement des énergies nouvelles ou les économies de consommations d’énergies surtout dans l’habitat créent plus d’emplois de tous niveaux. La « Française de l’énergie » société issue de l’Européen Gaz Limited prévoit si le projet voit le jour, le forage de 150 puits dans le Nord et le Pas-de – Calais et donc la création de 500 emplois dans le meilleurs des cas avec en plus les risques environnementaux. Pour nous, participants du mouvement        « France insoumise » notre choix est sans appel l’exploitation du gaz par fracturation doit être proscrite. Il serait naïf de croire que la finance qui rôde autour de ce projet va abandonner toutes velléités. Si nous parlons dans nos propositions de « planification écologique » nous savons très bien, que sans une forte orientation politique il est à craindre que les intérêts financiers prédominent très rapidement sur ceux qui est bon est souhaitable pour les habitants et leur environnement.               

Rédigé par Docteur CAC

Publié dans #archives

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